le souffle sucrée et les yeux bonbons, la princesse cavale sur son île-chateau et ses pieds font des noeuds alors qu'elle vieillit doucement. miku est un peu trop petite pour accéder aux étagères de sa propre vie, sur la pointe des pieds elle avance, les doigts dans la main d'autres pour aller plus vite.
On la traîne. Pleurnicheuse agacante, enfant-roi, petite dernière, berlingot au gout rosé qu'on assimile trop souvent à ce qu'elle n'a jamais été. Surprotégée bien que détentrice d'une armure assez puissante pour se passer des ombres passagère, elle aguiche entre ses reins et hurle qu'on lui a dérobé son inexistante innocence à force de trop caresser la galbe de ses seins aux pointes aiguisées.
Immature gamine au regard candide, aux pensées sordides, le bout des lippes qu'elle humecte de sa langue rose ne prononce que des fausses promesses d'une voix ingénue. Son hochet qu'elle tire par la manche, le bras, la main, son hochet qu'elle possède avidement, sans jamais le concéder.  
Elle entraîne. Dans ses violentes sautes d'humeur, dans ses tourbillons émotionnels et la figurine qu'elle incarne craque en surface, fissures profondes qui rongent son coeur maigre.
Une douce ame tapie sous l'épaisse couverture charnelle, ame chaude qui par moment souffle sur le glacier entourant son organe battant, tambour de cet orchestre désordonné. Gamine sans talent, gamine sans hobby, gamine oisive représentant tout ce qu'on abhorre chez les Oreki. Gamine déboussolée qui brule d'envie d'explorer ses limites.
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